1 / programme de l’année universitaire 2020 / 2021
Horaire : 10h-12h30 Lieu : Amphithéâtre Pascal, UFR SHS Metz, Ile du Saulcy
Samedi 19 septembre – Rentrée post-confinement
. Ouverture
. Projection du moyen métrage « La jetée » de Chris Marker (1962), introduction par Fabrice Montebello, Professeur des Arts Cinématographiques à l’Université de Lorraine.
. Commentaire : « Contexte pandémique et altération de la temporalité : du temps suspendu au moment de conclure. » par Barbara Houbre1.
. Débat
Samedi 10 octobre
. Epistémologie : « Du passage des thérapies verbales de l’homme divisé vers les thérapies organiques de l’homme unifié » par Thierry Nussberger2.
. Clinique : « Pratique d’une anatomo-pathologiste éclairée par la psychanalyse » par le Docteur Nathalie Marcon, anatomo-cyto-pathologiste, Chef de service à l’Hôpital de Mercy.
Samedi 14 novembre
. Epistémologie : « The primal therapy : une thérapie dernier cri ? » par David Sellem3.
. Clinique : « L’arnaque » par Olivier Linden, Cadre de santé en addictologie, psychanalyste.
. Epistémologie : « Psy Wars : du néo-libéralisme au tsunami cognitivo-comportemental en Grande-Bretagne » par Thomas Rabeyron, Professeur de psychologie clinique à l’Université de Lorraine, psychologue clinicien.
. Clinique : « Les larmes du marin » par David Sellem.
Samedi 6 février
. Epistémologie : « Les thérapies intégratives de première génération : JM Fourcade, M Pages et les autres » par Thierry Nussberger.
. Clinique : « Les zombies : figures de la modernité » par David Sellem et Sébastien Muller4.
. Epistémologie : « Les thérapies intégratives de seconde génération » par William Houllé, Docteur en psychologie, psychologue clinicien et de la santé, psychothérapeute, activité libérale au Centre Pierre Janet.
. Clinique : « L’incroyable Hulk ! » par Thierry Nussberger.
. Epistémologie : « Hypnose : entre phénomène et pratique », par Sébastien Muller.
. Clinique : « Maria, le voyage intérieur » illustration d’un suivi thérapeutique par l’hypnose par Jeanne Sophie, Psychologue clinicienne, psychothérapeute à la Maison d’Education Maternelle – foyer Mozart.
. Epistémologie « La self-psychology contre-attaque : réponse à l’ego-psychology » par Barbara Houbre.
. Clinique : « Les désobéissants » Jérémy Mercier, Psychologue clinicien en pédopsychiatrie au Centre Hospitalier de Lorquin, psychanalyste.
Samedi 19 juin
. Epistémologie « Quid de la théorie des a-structurations : états limites chez Bergeret » par Thierry Nussberger.
. Clinique : « Ho miroir, … » par Barbara Houbre
L’équipe enseignante :
2 Thierry Nussberger, Psychothérapeute déclaré à l’ARS et psychanalyste, enseignant-vacataire à la faculté de médecine, Université de Lorraine.
1 Barbara Houbre, Maître de conférences en psychologie clinique à l’Université de Lorraine, Laboratoire Interpsy (EA4432), psychologue, psychanalyste.
3 David Sellem, Psychologue clinicien du service de santé des armées à l’HIA Legouest, psychanalyste, enseignant-vacataire à l’Université de Lorraine.
4 Sébastien Muller, Responsable de l’axe Psychologie/Psychanalyse à l’IRTS de Lorraine, psychologue clinicien.
Pour toute inscription, adressez un mail à david.sellem@neuf.fr
2 / Programme Global
I / L’entretien – questions pratiques –
1 – Comment mène-t-on un entretien selon sa visée : thérapeutique, psychanalytique ?
2 – L’accueil de la personne- Poser des questions ou non – questions fermées/questions ouvertes : différences- effets.
3 – Le cadre : qu’entend-on par ce terme : sont-ce les murs qui en forment la limite ? Est-ce le signifiant : bureau du médecin, bureau du psychologue, de l’infirmier qui pose le cadre ?
4 – Comment le cadre participe de la résistance: chez le thérapeute, chez le consultant. Les murs sacralisent la parole quand ils sont investis par les professionnels. Quels effets sur le consultant ?
Des consultants qui préfèrent les espaces entre-deux, lieux où peuvent se dire des choses sans qu’elles soient investies par trop d’affects : entre deux portes, sur le pas de porte, dans le couloir.
5 – L’anamnèse : intérêt de l’anamnèse. Systématique ou non ? Quelle boussole peut servir pour décider de questionner plus avant un consultant sur sa vie, ses symptômes, ses troubles ? Repérer comment un vécu peut ou non faire histoire pour un consultant.
6 – La pratique du silence :
Le silence dans l’entretien : celui du patient- celui du thérapeute/analyste.
La pratique du silence : quand elle devient un dogme !
Faire silence quant à la demande n’est pas se taire !
Le silence : dans quelle situation ? Quand, pourquoi et pour qui ?
L’effet du silence selon la situation, la structure de la personne etc.
7 – La position du thérapeute/analyste :
Rester dans la position du sujet supposé savoir.
Adopter la position de maître : consciemment/inconsciemment. Quand le consultant nous assigne à cette place.
8 – Le transfert – le contre-transfert :
Ce que peut susciter une demande d’écoute chez le thérapeute/analyste est essentiel dans l’accompagnement qu’il propose. Que faire de l’angoisse, l’ennui, l’agacement, ou l*atermoiement qu’il ressent parfois en situation d’entretien ? A-t-il à s’en servir ? A ne pas en faire cas ? A les traiter ? Différentes manières de composer avec ces dimensions sont possibles, elles impliquent de la part du thérapeute/analyste un positionnement ouvert et éclairé.
II / En quête de Sens ou de jouissance ?
1 – Chercher du sens : intérêt et risque – dérive imaginaire – Le sens s’inscrit dans la logique phallique qui s’initie du zéro. C’est une logique comptable, mesurable, nommable. Elle inclut chronicité et rétroactivité
2 – Débusquer la jouissance
– Elle s’inscrit dans la logique du pas-tout (pas-tout phallique). C’est celle de l’inconscient : hors temps, intemporelle, hors limite, infinie, logique du non mesurable et de l’innombrable, logique de l’innommable.
Quelle est la logique de la jouissance de chacun au-delà du sens ?
Ces notions de logique et de jouissance seront développées et explicitées avec des exemples cliniques pour en montrer l’efficace au décours d’un entretien.
III / intérêt du diagnostic et limite.
1 – Le diagnostic : stigmatisation ou repérage ?
2 – A quoi se réfère-t-il :
Une normalité qui définirait une anormalité?
Une structure psychique ?
3 – Un savoir et un non savoir y faire avec la jouissance : question du symptome/sinthome.
Fonctionnement du séminaire :
Chaque séance est divisée en deux parties :
– En première partie nous ferons l’épistémologie des psychothérapies et des psychanalyses en nous référant pour cela sur la classification du dictionnaire de l’Académie de Médecine (1). Nous nous attacherons à étudier l’œuvre des auteurs principaux. Nous contextualiserons leur propos et essaierons de montrer quelle était la visée de leur pratique et de leur théorie, quelles avancées celles-ci représentaient dans l’approche de la personne et nous tenterons aussi de cerner leur limite.
– Dans un deuxième temps, le temps clinique, nous nous attacherons à suivre notre programme. Les vignettes cliniques éclaireront à chaque fois les points théoriques que nous avanceront.